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La première description d'une déflexion lente et positive juste en aval d'un QRS remonte à 1922 où Krauss et al. publient un électrocardiogramme en situation d'hypercalcémie<ref>Kraus, F., Zondek, S.G. über die Durchtränkungsspannung. ''Klin Wochenschr'' '''1''', 1773–1779 (1922). <nowiki>https://doi.org/10.1007/BF01712506</nowiki></ref>. En 1938, Tomashewski et al. constatent le même phénomène mais cette fois-ci chez un patient retrouvé accidentellement en hypothermie<ref>Tomaszewski W. Changements electrocardiographiques observes chez un homme mort de froid. Archives des Maladies du Coeur et des Vaisseaux. 1938; 31: 525-528</ref>. | La première description d'une déflexion lente et positive juste en aval d'un QRS remonte à 1922 où Krauss et al. publient un électrocardiogramme en situation d'hypercalcémie<ref>Kraus, F., Zondek, S.G. über die Durchtränkungsspannung. ''Klin Wochenschr'' '''1''', 1773–1779 (1922). <nowiki>https://doi.org/10.1007/BF01712506</nowiki></ref>. En 1938, Tomashewski et al. constatent le même phénomène mais cette fois-ci chez un patient retrouvé accidentellement en hypothermie<ref>Tomaszewski W. Changements electrocardiographiques observes chez un homme mort de froid. Archives des Maladies du Coeur et des Vaisseaux. 1938; 31: 525-528</ref>. | ||
Quelques années plus tard en 1953, Osborn | Quelques années plus tard en 1953, Osborn mène plusieurs études sur l’hypothermie et décrit l’onde J comme un « courant de lésion » myocardique lié à l’acidose créée par l’hypothermie. Bien que plusieurs observations aient été faites auparavant, la reconnaissance de la qualité de ses travaux ont conduit à l’appellation « onde J d’Osborn » <ref>OSBORN JJ. Experimental hypothermia; respiratory and blood pH changes in relation to cardiac function. Am J Physiol. 1953 Dec;175(3):389-98. doi: 10.1152/ajplegacy.1953.175.3.389. PMID: 13114420.</ref>. | ||
== Physiopathologie == | == Physiopathologie == | ||
Les phénomènes ioniques et cellulaires sous-jacents à l'onde J n'ont pas tout de suite été compris. En 1959, Emslie-Smith et al. retrouvent une réponse différente au froid entre les potentiels d'action des cellules épicardiques et ceux des cellules endocardiques. | Les phénomènes ioniques et cellulaires sous-jacents à l'onde J n'ont pas tout de suite été compris. En 1959, Emslie-Smith et al. retrouvent une réponse différente au froid entre les potentiels d'action des cellules épicardiques et ceux des cellules endocardiques chez des chiens plongés en hypothermie<ref>EMSLIE-SMITH D, SLADDEN GE, STIRLING GR. The significance of changes in the electrocardiogram in hypothermia. Br Heart J. 1959 Jul;21(3):343-51. doi: 10.1136/hrt.21.3.343. PMID: 13820224; PMCID: PMC1017590.</ref>. Cette théorie est appuyée en 1996 quand Yan et Antzelevitch mettent en évidence une activation précoce et transitoire des canaux potassiques repolarisants Ito des cellules épicardiques exposées au froid. L’onde J serait la résultante d’un gradient électrique transmural lié à l’hétérogénéité spatiale d’activation de ces canaux Ito en phase 1 du potentiel d’action<ref>Yan GX, Antzelevitch C. Cellular basis for the electrocardiographic J wave. Circulation. 1996 Jan 15;93(2):372-9. doi: 10.1161/01.cir.93.2.372. PMID: 8548912.</ref>. | ||
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