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« Arythmies de l'enfant » : différence entre les versions

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{{ECG de l'enfant et des cardiopathies congénitales}}
{{ECG de l'enfant et des cardiopathies congénitales}}


Les arythmies supraventriculaires chez l'enfant ont une prévalence estimée à 1/1000 , étant ainsi responsables de 5% des admissions aux urgences.Elles sont associées à une cardiopathie congénitale dans 15% des cas.On note une prédominance masculine ( 70% des patients). Les arythmies ventriculaires sont plus rares et peuvent être le témoin d'une cardiopathie ou d'une canalopathie sous-jacente.  
Les arythmies supraventriculaires chez l'enfant ont une prévalence estimée à 1/1000, étant ainsi responsables de 5% des admissions aux urgences. Elles sont associées à une cardiopathie congénitale dans 15% des cas. On note une prédominance masculine (70% des patients). Les arythmies ventriculaires sont nettement plus rares et peuvent être le témoin d'une cardiopathie ou d'une canalopathie sous-jacente.  


== Les arythmies supraventriculaires ==
== Les arythmies supraventriculaires ==


===Tachycardies jonctionnelles===
===Tachycardies jonctionnelles===
Il s'agit des tachycardies supraventriculaires les plus fréquentes chez l'enfant ; il s'agit le plus souvent de tachycardies jonctionnelles par voie accessoire , les tachycardies par réentrée intranodales se révélant plutôt chez des enfants âgés de plus de 6 ans.
Il s'agit des tachycardies supraventriculaires les plus fréquentes chez l'enfant. Lorsque les symptômes débutent avant l'âge de 10 ans, les tachycardies jonctionnelles en rapport avec une voie accessoire (parfois cachée à conduction rétrograde exclusive) sont largement prédominantes. Les tachycardies par réentrée intranodales se révèlent plutôt chez des enfants après l'âge de 10 ans.


==== Tachycardies orthodromiques ====
==== Tachycardies réciproques sur voie accessoire ====


Ces tachycardies jonctionnelles, secondaires à la persistance de voies accessoires, se traduisent sur l'ECG par une tachycardie à QRS fins avec un intervalle RP' de plus de 70 ms , avec des fréquences de 250-300 bpm avant l'âge de un an et de 180-250 bpm après l'âge de un an.Les tachycardies jonctionnelles orthodromiques représentent 85% des tachycardies supraventriculaires avant l'âge de un an et 56% après l'âge de 6 ans.La régression de la voie accessoire survient dans 90% des cas au cours de la première année de vie, bien qu'une récidive surviendra après l'âge de 9 ans dans 25 à 50 % des cas.
Les tachycardies orthodromiques sont les plus fréquentes (>90%) avec descente par les voies de conduction nodo-hissiennes et remontée par la voie accessoire. L'aspect ECG retrouve une tachycardie à QRS fins avec un intervalle RP' > 70 ms, avec des fréquences de 250-300 bpm avant l'âge de un an et de 180-250 bpm après l'âge de un an. Les tachycardies jonctionnelles orthodromiques représentent 85% des tachycardies supraventriculaires avant l'âge de un an et 56% après l'âge de 6 ans. La régression de la voie accessoire survient dans 90% des cas au cours de la première année de vie, bien qu'une récidive surviendra après l'âge de 9 ans dans 25 à 50 % des cas. Les tachycardies antidromique (descente par la voie accessoire et remontée par les voies de conduction nodo-hissiennes), à QRS larges, sont plus rares (<10%).


Le risque de cardiopathie rythmique est plus fréquent chez les nouveaux-nés et nourrissons du fait de la plus mauvaise réserve contractile du myocarde ; cela conduit à introduire un traitement prophylactique en cas de crise avant l'âge de un an.
Le risque de cardiopathie rythmique est plus fréquent chez les nouveaux-nés et nourrissons du fait de la plus mauvaise réserve contractile du myocarde et les fréquences cardiaques plus rapides à ces âges ; cela conduit à introduire le plus souvent un traitement prophylactique en cas de crise avant l'âge de un an.


En cas de tableau de choc cardiogénique , on privilégiera dans un premier temps un contrôle de la fréquence plutôt qu'une restauration du rythme sinusal ; la mise en place d'une assistance circulatoire est parfois nécessaire.
En cas de tableau de choc cardiogénique, on privilégiera dans un premier temps un contrôle de la fréquence plutôt qu'une restauration systématique du rythme sinusal ; la mise en place d'une assistance circulatoire est parfois nécessaire.


Le traitement anti arythmiqe privilégiée la première année de vie est l'amiodarone ; un sevrage du traitement est tenté au bout de 6 à 12 mois.En cas de récidive après l'âge de un an, un traitement anti arythmique par bétabloquant ou flécaine peut être proposé.Les inhibiteurs claciques sont contre-indiqués avant l'âge de 2 ans.
Pour les tachycardies chez le nourrisson, un sevrage du traitement (amiodarone souvent) est le plus souvent tenté au bout de 6 à 12 mois. En cas de récidive après l'âge de 1 an, un traitement anti arythmique par bétabloquant, sotalol ou flécaïne peut être proposé (plutôt flécaïne en cas de pre excitatino ventriculaire). Les inhibiteurs claciques sont à éviter avant l'âge de 2 ans (risque de collapsus).


A partir de 20-25kg, une procédure d'ablation endocavitaire peut être proposée.
D'après les recommandations, une prise en charge invasive (ablation par cathéter) peut-être proposée en première intention chez les enfants >15kg, plutôt en 2ème intention chez les enfants plus jeunes. Cependant, en fonction de la localisation présumée de la voie accessoire et de la tolérance/efficacité du traitement pharmacologique, l'ablation peut-être être réalisée plus tard pour limiter le risque de complications.
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enseignant
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